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Laroque
d’0lmes
«
Rupes Ulmeséii »
la
Roche du Pays des Ormes |
Edifices
publics
Plateau
du Castella :
Panorama merveilleux, dont la vue circulaire s’étend très
loin sur la plaine et par delà le Plantaurel, sur le château
de Montségur et le Saint Barthélémy.
Église du Saint Sacrement
Bâtie au début du 14ème siècle, l'église
est caractéristique du style gothique méridional. Interventions
au début du 16ème siècle et au 17ème siècle.
Réaménagements au 19ème siècle. Peintures
murales conservées dans le baptistère.
A voir : clocher, porche, portail et Orgue de l'ancienne chapelle royale
de Versailles. Le verrou de la porte, terminé par une tête
de cheval, est classé "Monument Historique" ainsi que
le bénitier de 1630 et la cuve baptismale de 1633.
La
Chapelle de Notre Dame du Pont
Façade du 18ème siècle, elle a été
restaurée en 1778 et ensuite en 1956.
La
chapelle de Saint Roch - 1552
Chapelle Saint-Roch du 16ème siècle :
elle fut construite suite à la grande peste de 1549. Armorial de
la ville au dessus de la porte
Historique
Hier
: Le
nom de Laroque d'Olmes dérive du latin « Rupes Ulmeséii,
» qui signifie : la Roche du Pays des Ormes ou « Olmensé
».
Vassale de la maison de Foix en 1002, la ville passe à la fin du
Xle siècle, sous la mouvance des comtes de Carcassonne.
A la même époque, sa première église St Martin
de Cirzas voit le jour sous l'autorité de St Sernin.
Un grand traité régional y est signé, les 8 et 9
juin 1163. Il tente de réconcilier Raymond V comte de Toulouse
et Raymond Trencavel comte de Carcassonne et de Béziers.
La ville se développe et ses grandes foires sont le rendez-vous
des hérétiques cathares. Le château est détruit
en 1212 par les croisés venus du nord. La seigneurie de Laroque
est donnée au Maréchal Guy de Lévis, originaire de
l'Ile de France. Après ces malheurs, la ville connaît un
âge d'or. Dans un contexte de reconquête catholique, elle
se dote de l'oratoire de Notre-Dame du Pont en 1341 et en 1385 d'une grande
église à caractère défensif, Notre-Dame du
Mercadal, construite à l'emplacement de l'église St Etienne
détruite par les routiers. La Guerre de Cent Ans affaiblit un temps
son industrie mais les confréries sont pleines de dynamisme. En
1453, la ville se dote de sa première Maison des Consuls.
Le livre de compte de Jean Pélicier démontre la grande variété
du textile laroquais. Quant à la conséquente rançon
payée « aux routiers, » elle confirme l'importance
économique de la cité, principale place industrielle de
la seigneurie de Mirepoix.
La Charte du 14 février 1507, document précieux, octroyée
par Jean de Lévis, labellise la production textile laroquaise.
Des conflits parfois violents éclatent sur les droits de fournage
du pain et puis tout à coup, l'imprévisible se produit :
la ville enclavée dans des possessions protestantes est incendiée
et détruite en 1562, lors des guerres de religions. La famille
Martimort, pillée et rançonnée force l'admiration
pour son courage. Sous la Révolution et sous l'Empire, Laroque
ne compte que 800 habitants. A l'image des frères Sage, omniprésents
sur la scène politique, la ville affiche des positions modérées.
Elle est surtout impatiente de retrouver la paix pour reconstruire son
industrie.
Sous
la Restauration, l'équilibre agro-sylvo-pastoral est rompu. Le
bois de Mouilhet fait l'objet d'un long procès avec Lavelanet.
Sous la Monarchie de Juillet, jamais la ville n'a connu une telle détresse.
Elle essaie de se désenclaver avec la construction du pont des
Lauraguels. La Deuxième République renforce les ateliers
de charité.
Le
Second Empire connaît deux années difficiles avec notamment
la terrible épidémie de choléra de 1854, puis avec
l'arrivée des premiers chemins de fer à Foix et Pamiers,
la situation s'améliore. Le pont des Curbeillets est restauré.
La Troisième République et ses grandes lois sur l'enseignement
de 1880, entraîne le transfert de l'école des garçons,
l'obligation scolaire, la gratuité et la laïcisation des écoles.
Une ébauche d'éclairage public prend forme.
La grande énergie qui caractérise les familles Sage et Maurel
est à l'origine du renouveau du textile laroquais qui s'émancipe
du textile languedocien en pleine désagrégation. Les lourds
draps de montagne dits « cuir-laine» sont remplacés
par des draps plus légers et de meilleure qualité «
dits d'Elbeuf.»
Mais une grande dépression à la fin du siècle provoque
la fin de ces dynasties familiales. De nouveaux patrons apparaissent sur
la scène laroquaise tels Antoine Ricalens qui succède à
Adrien Sage (1901) et Léon Fonquernie à Nestor Maurel (1899).
En 1924, les usines Fonquernie et Ricalens manquant de main d'oeuvre,
vont faire appel à deux cents ouvriers espagnols. Le climat social
se détériore et entraîne la terrible grève
de 1926.Vers 1950, Laroque compte encore 122 métiers à domicile,
base artisanale qui fait la force et la souplesse du marché. Michel
Thierry apparaît en 1955. Premier employeur privé du département,
il permet à Laroque d'Olmes de retrouver son lustre industriel
passé.
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